• Les fillettes en première ligne

    Tandis que des millions de jeunes françaises ont repris le chemin de l’école, aux quatre coins du monde, des millions d'autres petites filles restent à la maison et n’achèvent pas leur scolarité ...

     


    Le mariage précoce entretient la spirale infernale de la pauvreté et de l’illettrisme

    Le mariage précoce compromettra l’avenir de près

    de 100 millions de filles dans les dix prochaines années. La grande majorité d’entre elles n’achèveront pas leur éducation. Elles seront exposées à un risque élevé de transmission du VIH et risqueront leur vie pendant la grossesse et l’accouchement.

    Nos équipes ont constaté que la crise alimentaire actuelle exacerbe le recours à cette pratique, en contraignant de plus en plus de familles à marier leurs filles pour combattre contre l’extrême pauvreté et la faim. En effet, pour les parents, le mariage d’enfants est souvent considéré comme une stratégie de survie économique.

    En Afrique, la tradition veut souvent que le nouvel époux remette une somme ou un bien à la famille de l’épousée lors de l’union. Cela peut représenter une amélioration substantielle de la qualité de vie d’une famille pauvre. En même temps, les parents de la jeune fille se verront libérés de la responsabilité de subvenir aux besoins de la jeune fille. Dans de nombreux cas de grande pauvreté, les parents les plus attentionnés seront ainsi tentés de recourir à cette solution.

    Alors qu’elles devraient grandir dans l’insouciance, ces petites filles se sont déjà vu confier de lourdes responsabilités d’adultes : tâches domestiques, grossesses précoces, enfants en bas-âge, époux et belle-famille.

    Le schéma est presque toujours le même : 

    • La jeune fille, contrainte de quitter sa famille, va vivre chez un homme plus âgé qu’elle n’a
       pas choisit. 
    • Elle arrête d’aller à l’école, ce qui compromet son développement intellectuel et l’isole des enfants de son âge.
    • Des rapports sexuels forcés et non-protégés l’exposent aux d’infections (d’autant plus que la croyance selon laquelle des rapports sexuels avec une fille vierge est susceptible de guérir un malade du Sida est répandue) et aux grossesses précoces. La grossesse d’une jeune fille étant sujette à des complications, cette jeune mariée courra un risque important de donner naissance à un enfant prématuré ou même de mourir.
    • Enfin, il est fort possible que la jeune mariée subisse des violences conjugales et soit maltraitée par sa belle famille.

    Les cycles de la pauvreté, de la maladie et de l’ignorance se perpétueront tant que le développement et les droits des filles seront bafoués.


    C’est pourquoi la réussite de notre action communautaire est intimement liée à la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et pour le respect de leurs droits.

    Ces pratiques néfastes, enracinées dans des mythes et la méconnaissance de la sexualité féminine, sont perpétuées à cause du système patriarcal qui prédomine dans la majorité des pays du monde.  En résultent des normes sociales basées sur la subordination des femmes aux hommes, ces derniers bénéficiant du travail gratuit des femmes dans la sphère domestique et aux champs.

    Toutes les études démontrent pourtant que l’un des facteurs de développement les plus efficaces, et peut-être le meilleur investissement dans les pays pauvres, est l’éducation des filles. De fait, le succès de nos programmes de développement dépend en grande partie de l’émancipation des femmes, et nous veillons à leur accorder un rôle important dans la définition des projets et pour leur mise en œuvre.

    Avant qu’elle soit prête : 15 pays où les filles se marient avant 15 ans” est le dernier rapport de Vision du Monde consacré au mariage précoce des filles. Il analyse et expose les causes et le coût humain du mariage précoce dans les pays et régions du globe où il est le plus fréquent. A travers des témoignages et des analyses d’experts, le rapport met aussi en exergue les programmes innovants et efficaces qui, de la Zambie à l’Afghanistan, permettant de s’attaquer aux facteurs de cette pratique néfaste.


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  • J'ai le droit, le droit d'être logé,
    J'ai le droit, l
    e droit d'être nourri,
    J'ai le droit, le droit d'être
    soigné,
    J'ai le droit, de dormir dans un lit,
    J'ai le droit, d'avoir une famille,
    J'ai le droit, à une identité,
    J'ai le droit, le droit d'avoir un nom,
    J'ai le droit, d'avoir une vie privée.






    Pas le droit de traîner dans les rues,

    Pas le dro
    it d'être battu,
    Pas le droit, le droit d'être mal vêtu.






    J'ai le droit à la citoyenneté,

    J'ai le droit, une nationalité,
    J'ai le droit, le droit d'égalité,
    J'ai le droit, d'être en sécurité,
    J'ai le droit, le droit d'être protégé,
    J'ai le droit, le droit de m'exprimer,
    J'ai le droit, le droit d'être respecté,
    J'ai le droit, le droit d'être aimé.






    Pas le droit de ma faire travailler,
    Pas le droit de me faire exploiter,
    Pas le droit, le droit d'être agressé.








    J'ai le droit, à une éducation,
    J'ai le droit, le droit d'être entendu,
    J'ai le droit, le droit d'information,
    J'ai le droit, le droit d'être reconnu,
    J'ai le droit, le droit de m'instruire,
    J'ai le droit, le droit de penser,
    J'ai le droit, le droit aux loisirs,
    J'ai le droit, le droit de rêver.







    Pas le droit à la malnutrition,
    Pas le droit à la condamnation,
    Pas le droit, le droit d'exclusion.






    J'ai le droit, le droit de liberté,
    J'ai le droit, le droit d'égalité,
    J'ai le droit, à la fraternité,
    J'ai le droit, le droit de
    vivre en paix,
    J'ai le droit, le droit d'être un enfant,
    J'ai le droit, de grandir doucement,
    J'ai le droit, un jour d'être parent,
    C'est le droit, c'est le droit des enfants.

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  • Des droits de l'homme aux droits de l'enfant
    Le mot enfant nous vient du latin "infans" qui signifie : "celui qui ne parle pas." On voit déjà fidèlement se refléter dans cette origine du mot une conception bien particulière de l'enfant : "soit sage et tais toi !"
    Ainsi les pères gaulois, avaient droit de vie et de mort sur les enfants.
    Se sont les philosophes du XVIIIe siècle qui fondèrent notre réflexion actuelle de l'éducation et l'épanouissement de chacun.

    Arrive alors la Révolution Française avec l'abolition des privilèges  et surtout l'adoption  de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

    En ce qui concerne les droits des enfants, la Révolution laisse aussi une trace indélébile. Les relations parents/enfants évolue et la mère y prend toute sa place. En 1793 l'enseignement primaire devient obligatoire et gratuit.

    Des reculs auront lieu et il faudra attendre le XIXe siècle pour obtenir de nouvelles conquêtes.
    Les luttes sont quotidiennes. Depuis la discussion serrée qui va régler un conflit entre un jeune et un adulte jusqu'aux actions de tout un peuple pour sortir de la famine : tout bouge !
    C'est ainsi qu'une commission voit le jour à l'ONU (Organisation des Nations Unies) en 1978. Elle va plancher sur une déclaration solennelle concernant les droits de l'enfant.
    Il faudra attendre 11 ans pour que la convention internationale des droits de l'enfant voit enfin le jour le 20 novembre 1989 !

    A ce jour 192 pays ont ratifié cette Convention les obligeant ainsi à mettre leurs lois en conformité avec ce texte. C'est la convention la plus ratifiée de toute l'histoire. Il est intéressant de noter que les États Unis ne l'avaient pas signée car elle interdit la peine de mort pour les mineurs. Les États Unis ont aboli la peine de mort pour les mineurs en janvier 2005 mais, à ce jour, n'ont toujours pas ratifié la convention.
    Les principales dates :

    1789 : En France : La Révolution Française. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen proclame dans son article premier que "tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits". Les cahiers de doléances, préparés par le tiers-état, appellent un plan d'éducation national destiné à toutes les classes de la société, et demandent la création d'établissements pour les enfants abandonnés et vagabonds.
    1793 : En France : Constitution de l'an I de la République. Une nouvelle Déclaration élargit la notion de droit à l'instruction, à l'assistance, etc.... Création d'un premier code civil qui affirme les devoirs des parents envers leurs enfants : "surveillance et protection".
    1795 : En France : La loi Lakanal institue une école pour 1000 habitants. Ainsi naît officiellement l'école laïque.
    1813 : En France : Un décret interdit de faire descendre dans les mines les enfants de moins de 10 ans.
    1833 : En France : La loi Guizot  instaure une école supérieure pour 6 000 habitants.
    1841 : En France : Une loi défend l'embauche des enfants de moins de 8 ans dans les fabriques dont l'effectif est supérieur à 20 ouvriers.
    1850 et 1867 : En France : La loi Falloux  établie l'oblig
    ation d'ouvrir une école de filles dans les communes de plus de 500 habitants. Bien que réaménagée cette loi est toujours en vigueur aujourd'hui.
    1874 : En France : Une loi réduit la durée du travail des femmes et des enfants. Les ateliers de manufacture ne peuvent embaucher d'enfants de moins de 12 ans. La journée de travail des enfants de 10/12 ans ne peut dépasser 6 heures et 12 heures pour les enfants de plus de 12 ans.
    1882 : En France : La loi Ferry  organise l'enseignement primaire obligatoire laïc et gratuit pour les enfants de 6 à 13 ans.
    1898 : En France : Une loi institue la répression des violences, des voies de fait, actes de cruautés et atteintes commis envers les enfants.
    1905 : En France : Une loi autorise l'enfant qui travaille à saisir les juges de paix en ce qui concerne ses conditions de travail.

    1912 : Institution des tribunaux pour enfants et création de la Société des Nations
    1913 : Création de l'association internationale pour la protection de l'enfance
    1919 : Création par la Société des Nations, à Genève, du Comité de protection de l'enfance
    1923 : Madame Eglantyne Jebbs rédige une déclaration des droits de l'enfant qui devient la charte fondamentale de l'Union Internationale de secours de l'enfant  dont elle est fondatrice. La Charte, adoptée le 23 mai 1923 par le comité directeur de l'UISE, proclame en cinq point les principes de base de la protection de l'enfance. Elle sert de base à la rédaction de la déclaration de Genève.
    1936 : 
    En France : scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans.
    1945 : C
    réation des Nations Unies (ONU). Signature de la Charte des Nations Unies
    1946 : Création  de l'UNICEF ( Fond des Nations Unies pour l'Enfance).
    1959 : Charte des droits de l'enfant. Texte en dix points adopté à l'unanimité par l'ONU. En France : Scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans.
    1966 : Deux pactes liant les pays ayant ratifié la déclaration universelle des droits de l'homme affirment la protection des enfants contre l'exploitation économique et en cas de dissolution du mariage des parents. Une mention spéciale est faite quand à la manière de traiter les jeunes détenus. Il s'agit du pacte international relatif aux droits civils et politiques et du pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.
    1973 : La conférence internationale du travail adopte la convention qui fixe l'âge du travail à 15 ans révolus. Elle entre en vigueur en France en 1976.
    1974 : En France : La majorité est abaissée à l'âge de 18 ans.
    1979 : Année internationale de l'enfance. Mise en chantier de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant
    1989 : Adoption à l'ONU de la Convention Internationale des droits de l'enfant. Elle comporte 54 articles. Son préambule insiste sur la nécessité d'accorder une protection spéciale à l'enfant.
    1990 : Premier sommet mondial pour l'enfance au siège de l'ONU (en présence de 71 chefs d' États et de Gouvernements et de 88 représe
    ntants d'autres pays). Il y est adoptée une déclaration mondiale en faveur de la survie, de la protection et du développement de l'enfant.
    1995 : Le Parlement Français décide de faire du 20 novembre la "Journée nationale de défense et de promotion des droits de l'Enfant".
    1999 : 10ème anniversaire de la Convention Internationale relative aux droits de l'enfant.
    2000 : la Journée nationale de défense des droits de l'enfant devient journée européenne puis journée internationale.
    2003 : Le 12 juin est déclaré "Journée mondiale contre le travail des enfants" par l'ONU.

     


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